Est-ce le bon moment de placer ses liquidités et/ou d’investir ?

La pandémie actuelle impacte clairement l’économie mondiale, c’est un fait. L’heure n’est plus au débat du pourquoi et comment, mais bien de voir les conséquences et donc de s’interroger sur la pertinence de rentrer sur les marchés financiers et immobiliers.
Dois- je vendre mes actifs immobiliers ? Investir ? Tenir mes postions sur les marchés financiers ou vendre ?
Point Bourse
Notre analyse :
- Début 2020, les cours d’actions les plus critiques ont chuté de 40 %.
- 2020 rime donc avec récession au vu des baisses des indices, et un potentiel rebond à partir de l’été.
- La bourse anticipe l’économie et nous indique une grande défaillance des entreprises américaines.
Notre vision à court terme :
- C’est l’heure de rentrer sur les marchés financiers pour les nouveaux investisseurs.
- Nous avons, dès la mi-mars, conforté la position de nos clients sur les marchés.
Notre vision à moyen-long terme :
- Mener des actions d’arbitrages sur vos contrats, et/ou des versements programmés, est selon nous le moyen de renforcer vos positions tout en lissant votre coût d’acquisition dans le temps.
- Le taux de défaillance des entreprises va augmenter à court terme. Les profils cherchant plus de rendement ont intérêt à se tourner vers les obligations européennes à haut rendement, voire à investir sur de la dette émergente.
Synthèse :
Se positionner maintenant sur un contrat d’assurance vie permettrait de bénéficier d’un retour plus favorable du marché dans les années futures.
Dans ce cadre nous privilégions les contrats d’assurances vies luxembourgeois :
- Pour avoir une gestion plus souple (nombre de compartiments, délais d’exécution, sécurité des fonds, large univers d’investissement…).
- Pour éviter les contraintes de la loi Sapin 2.
Point sur l’immobilier
D’un point de vue général :
- Les taux d’intérêts restent bas, une hausse est à venir : le temps est encore favorable pour une opération de crédit à moindre coût (1,50% sur 20 ans pour des bons dossiers). Mais la hausse des taux est presque inévitable du fait de la prise de risque supplémentaire des banques au regard de la crise … avec la baisse des marchés, leurs fonds propres diminuent et elles doivent accorder des prêts à taux zéro pour les entreprises en difficulté. Leurs ratios d’emprise se dégradent fortement. Elles vont alors chercher à compenser ces risques et manques à gagner en augmentant progressivement les taux auxquels elles prêtent aux particuliers.
- L’immobilier, à son habitude, reste une valeur refuge : nous sommes en présence d’une crise sanitaire et financière mais non immobilière (quid de 2008). L’immobilier reste bien moins volatile que les marchés financiers.
Notre vision sur les SCPI à court terme :
Le risque de défaut de paiement des loyers est accentué et pourrait réduire les rendements des SCPI. En revanche, la valeur liquidative des parts ne devrait que très faiblement diminuer.
Bien évidemment, ce risque est plus ou moins présent selon le secteur d’activité de la SCPI.
Notre vision sur les SCPI à moyen-long terme :
Deux questions à se poser :
- Est-ce que je préfère acheter des parts maintenant ? Cela implique un plus faible rendement (dû à une défaillance potentielle d’une partie restreinte des locataires), mais des offres bancaires encore attractives.
- Est-ce que je préfère acheter demain pour bénéficier d’un meilleur rendement mais de conditions bancaires moins attractives ?
Notre avis est de choisir la réponse à la question 1 est donc de prendre des parts de SCPI maintenant.
Les coûts relatifs à la hausse du taux de crédit seront supérieurs à l’éventuel manque à gagner des mois à venir.
Acheter des parts de SCPI de bureaux reste un bon vecteur d’investissement en diluant le risque sur différentes SCPI.
Nos visions sur :
- Les résidences de services
Les résidences séniors non médicalisées démontrent encore une fois leur résistance face à une crise. L’autonomie des séniors résidants et la dimension sociétale de ces établissements démontrent leur solidité…tout en apportant la totalité des services dont les séniors ont besoin sans avoir la nécessité d’en sortir.
Les Résidence de Services se répartissent en 5 catégories : les Résidences Hôtelières, Affaires, Étudiantes, Séniors et les EHPAD (Résidences Séniors médicalisées).
- L’immobilier classique (par exemple de type Pinel)
Il est possible qu’après la crise, les niches fiscales soient réduites. Investir en Pinel est donc intéressant avant la sortie de crise. Il peut donc être intéressant de placer une capacité d’investissement sur ce type d’opération aujourd’hui et non demain (valable pour les résidents fiscaux français uniquement). A noter qu’il ne peut y avoir une rétroactivité de l’avantage fiscal une fois l’investissement acté.
- Le viager
Il est compliqué d’acheter en viager dans le contexte actuel, pour un potentiel résultat équivalent à du viager avant la crise. Il n’est donc pas efficient pour nous, de faire ce genre d’investissement aujourd’hui.
Synthèse :
Investir aujourd’hui c’est donc profiter des dernières enveloppes de taux bas. Repousser son investissement constituerait un risque de ne pas tirer profit des taux bas pour doper le rendement locatif et réduire l’effort d’épargne mensuel.
Conclusion générale
La modélisation de cette crise sanitaire laisse des incertitudes sur le plan économique aux États -Unis. Sans compter une potentielle deuxième vague de contamination en Asie.
Malgré le COVID-19, nous sommes certains que la situation est propice pour renforcer les portefeuilles financiers et immobiliers.
De manière générale, nous conseillons d’investir progressivement sur les marchés financiers et de diversifier la nature de vos investissements immobiliers.