Que se passe-t-il sur les marchés financiers ?

La crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui liée au Covid-19 a eu un impact historique sur les marchés financiers et l’économie mondiale avec un arrêt presque complet des échanges internationaux entrainant une chute de 40% sur les différentes bourses.
Dans ce contexte, trois questions reviennent systématiquement :
– Dois-je m’inquiéter pour mes placements que ce soit chez VIA ou auprès de ma banque ou assureur ?
– Dois-je arbitrer mes placements pour m’adapter à la situation de marché ?
– Est-ce le moment d’investir sur les marchés financiers et sur le marché immobilier ?
Nous vous adressons ici un point général et sommes tous disponibles pour faire un point individuel sur votre situation.
Où en sommes-nous ?
- Après une chute historique de -40% en seulement deux semaines, nous en sommes désormais revenus à une performance de -23% depuis le 1er janvier 2020.
- Les spreads de crédit se sont écartés de près de 400 à 1000 points de base dû aux écarts de confiance entre les différents pays.
- Les devises émergentes ont perdu dans l’ensemble plus de 10 % contre le dollar.
Que peut-on en dire ?
- Cette crise n’est pas comparable aux crises précédentes puisqu’elle entame autant l’offre que la demande et aura un effet long terme sur les niveaux de confiance et d’interdépendance des pays. Du fait de certaines réalités (la croissance qui se fait à crédit, une absence de cohésion mondiale, une diffusion des émotions accélérée par notamment les réseaux sociaux), il est complexe d’en mesurer l’ensemble des impacts.
- Une chose est certaine, l’année 2020, sera une année de récession et le risque important est que cette crise sanitaire se transforme en crise financière puis économique si nous n’avons pas un retour au plus proche de la normal suite au déconfinement. Les efforts ont été importants pour soutenir les trésoreries d’entreprises et les emplois. Cependant, les entreprises n’ont pas besoin de faire des prêts pour investir ou produire davantage, les entreprises ont besoin de clients. Le monde économique est toujours en pause, les entreprises ne produisent plus car les chaines de production mondiales sont coupées, le télétravail s’est mis en place quand il était possible mais un grand nombre de secteurs sont encore à l’arrêt et surtout les consommateurs ne peuvent plus consommer car les commerces du monde sont à l’arrêt.
- Les banques centrales et les gouvernements ont réagi plus vite que lors des précédentes crises avec des niveaux d’interventions jamais égalés. Plus de 8 000 milliard de dollars ont été injectés et l’ensemble des prêts aux entreprises sont couverts entre 90% à 95% par les banques centrales.
- L’observation historique des grands krachs récents donne néanmoins quelques repères. En 2000, 2008 et 2011, les baisses des principaux indices actions ont été comprises entre 30 % et 50 %. Aujourd’hui à 23 %, la correction est donc déjà significative.
Comment investir dans ce contexte ?
Aujourd’hui le vrai sujet est d’abord de sauver des vies. L’ennemi de cette guerre est invisible, les conditions et impacts sur l’économie sont bien celles d’un temps de guerre. Pour les épargnants, la question se pose malgré tout de savoir en combien de temps la situation sanitaire s’améliorera. Le contexte reste anxiogène et il y aura encore de la volatilité. Mais les niveaux atteints restent intéressants. Pour ceux qui s’y sentent prêts il est donc temps de réinvestir progressivement :
- D’abord en obligations Haut Rendement, crédit court terme et émergentes.
- Ensuite en actions européennes et américaines qui pourraient encore se déprécier un peu mais qui sont déjà largement sous cotées.
Dans ce contexte ressort d’autant plus la nécessité d’un accompagnement sur-mesure.
Voici donc quelques positions et convictions adaptées aux profils de chacun.
Exemple de situation 1 : Peu exposé jusque-là aux marchés financiers, je reste de nature très prudente, je conserve mes positions en espérant que les choses tiennent.
Exemple de situation 2 : J’ai perdu moins que les marchés. J’ai un horizon de placement moyen voire long terme, je préfère donc me positionner dès maintenant, car même si la baisse n’est pas à son maximum, je pense que tôt ou tard les choses vont se rééquilibrer et avec le temps mes actifs se revaloriseront inéluctablement. Ainsi, je ne passerai pas à côté d’un rebond, quasi inéluctable à moyen terme.
Exemple de situation 3 : Mes placements se sont plus ou moins dépréciés mais je reste trop inquiet de l’avenir. Je patiente encore quitte à manquer des opportunités de marché.
Exemple de situation 4 : Au contraire, je parie que les marchés vont encore se déprécier et j’attends un possible creux encore plus marqué pour investir massivement.
Exemple de situation 5 : J’ai des liquidités, j’attendais ce moment pour entrer sur les marchés.
Au-delà des marchés financiers, l’immobilier reste perçu comme une valeur refuge dans un contexte de crise. Le marché de la location reste solide avec un impact très faible sur les loyers et les valorisations des biens. On remarque une augmentation des taux de crédits immobiliers qui risquent de resserrer le marché, et il est donc important de continuer vos démarches immobilières en cours. Nous continuons de vous conseiller le LMNP en résidence de services qui correspond bien à nos attentes de confort et de sécurité d’investissement.
Nous restons disponibles pour échanger sur ces sujets, moi-même, voire même directement avec les gérants de notre société de gestion Phiim.